Sohamino

lundi 10 octobre 2016

Rime en al

Ça vous dit un bain matinal !
Ça ne devrait pas faire de mal
avant de satisfaire sa fringale
et se mettre au travail
les pieds en éventail.

Le temps s'est arrêté




Le temps s'est arrêté,
un peu avant l'été .
Je venais de glisser,
du haut d'un escalier.
C'était la pause café,
prise en toute amitié.
Je m'étais étalé
ou plutôt éclaté.
Tout le monde était choqué
en voyant l'état de mon pied,
le médecin du samu, alerté,
aussi bien que les pompiers.
Je n'avais pas encore réalisé
ce qui venait de m'arriver

avant d'avoir été shooté.
J'étais en train de délirer,
tout filait en accéléré.
Le sang partout avait giclé,
d'un pied, tout en pièces détachés.
J'avais assez de conscience,
pour faire une dernière confidence.
Même si j'étais en confiance
avec des gens pleins de bon sens,
je craignais le pire,
celui de partir
et ne plus revenir.

Toutes sirènes hurlantes,
on se prit une pente
à l'approche du giratoire,
direction le bloc opératoire.
L'équipe était au grand complet
pour en découdre avec ma plaie .
J'optai pour la péridurale
et je n'eus point mal.
Je pensais être sorti d'affaire
mais ce fut tout le contraire.
La fatale solution
qui était l'amputation
était toujours d'actualité
en cas d'infection généralisée
Il me fallait patienter
et surtout espérer
que tout allait bien se passer.
Pendant plusieurs semaines
J’étais réellement en peine
avec de belles migraines.
J'avais la jambe en chantier
qui n'arrêtait pas de m’irriter.
Elle n’échappait pas aux regards.
On aurait cru une oeuvre d'art.
J'allais la supporter malgré moi
pendant de nombreux mois........

(Tahar Houhou)

..................................à suivre....(septembre 2016)

dimanche 2 octobre 2016

Espoir

Il y a ceux qui espèrent voir le bout du chemin
et ne plus chantonner les mêmes refrains,
d'autres qui ne veulent pas en connaître la fin.
Ils appréhendent les lendemains 
qu'ils espèrent lointains
même s'ils rêvent d'un autre quotidien

samedi 1 octobre 2016

les douleurs de mon coeur

je te promets de transformer tes douleurs en bonheur
de faire de ta sueur,une rivière de couleurs,
de te faire découvrir le 7 ième ciel
où tu seras l'unique merveille.
Je t'offrirai les plus belles soies d'orient
pour te protéger des regards malveillants.
Tu marcheras sur un tapis de diamants
des noirs et des tous blancs
qui t'évitera les sables mouvants
et en avançant tout droit devant
tu trouveras un beau pur sang
qui donnera vie à tes rêves d'enfant.
Toutes ailes déployées, face au vent,
il te fera miroiter les parfums du Liban,

la plus belle perle du Levant
avant de foncer sur les terres d'Iran
sans craindre le moindre tremblement
et survoler la belle Ispahan

avant de croiser les cerf-volants
de sa voisine l'Afghanistan,
rejoindre l'Himalaya et ses points culminants.
Hésitant entre le Népal et le Bouthan,
tu glisseras tel sur un toboggan
vers les plaines du  Pakistan
pour retrouver l'Inde et son Océan
et tournant le dos à Ceylan
tu feras escale au pays des Birmans
avant de retrouver au pays du soleil levant
ton prince charmant.



Le petit vieux

Il s'est réveillé,
bien fatigué,
les larmes aux yeux,
ceux d'un petit vieux.

Il a beaucoup travaillé,
sans s'être senti exploité.
Il était dans l'ingénierie,
dans Le monde de la chimie.
Il lui avait tout donné,
même ses plus belles années.

Malgré les odeurs,
c'était son havre de bonheur.
Il l'avait tant aimé,
son difficile métier.
Un jour, il était en plein forage,
à contempler les nuages
ou dans un bureau, enfermé,
à mettre de l'ordre dans ses dossiers.
Ce n'était pas de tout repos
mais il ne fallait pas en piper mot,
toujours s'effacer
malgré les difficultés,
souffrir en silence,
en toute circonstance
  à en détester
de ne pas dire la vérité,
au service des autres
tel un apôtre,
regardant ses photos jaunies,
souvenirs d'une autre vie.
Il ne pouvait effacer
ce qui était sa réalité