Sohamino

jeudi 30 octobre 2014

Angoisse

Elle est réellement assise
mais sans trop de franchise,
le regard droit devant,
contemplant l'écran
mais l'esprit ailleurs,
loin de sa demeure,
avec sa télécommande en main,
elle rêve de meilleurs lendemains
mais la pile de courriers
la ramène à la réalité,
la triste, la pas belle,
celle des mauvaises nouvelles.
Elle n'ose plus les ouvrir
pour ne pas souffrir,
ces lettres cachetées
avec tampon d'huissiers,
ces lettres de relance
dont elle s'en balance.
Les images défilent d'un clic
mais elle est prise de tics
et ses yeux totalement noyés
qu'on devine sous des paupières fermées
ne profitent en rien du spectacle.
Elle est dans sa cour des miracles,
oubliée des Dieux,
tel un petit vieux
qu'on cache des autres,
oubliée des nôtres .épuisée à ne rien faire,
elle finit par se taire.

mardi 28 octobre 2014

J'ai dit Adieu

J'ai dit Adieu à la futilité
qui loin de me nourrir
a contribué à ma perte
en aggravant mes dettes
pour de nombreuses années.

J'ai dit Adieu à ma carrière 
qui m'a laissé pourrir 
dans un bureau désert 
loin de mes vraies Terres
et sans faire de manière 

J'ai dit Adieu à mes Amours
qui ont préféré partir,
souffrant de mes douleurs
que je vivais en toute heure
Et auxquelles, ils étaient sourds 

J'ai dit Adieu à ma femme 
qui derrière ses sourires 
et dans le secret des mots 
échangés dans mon dos
m'a ruiné sans état d'âme.

J'ai dit Adieu à mes espoirs
qui m'ont fait courir 
de projet en projet 
et toucher de près 
les idées les plus noires.-

J'ai dit Adieu au temps,
qui a osé me mentir.
en trahissant ma confiance 
et ma reconnaissance.
sans prendre de gants.

J'ai dit Adieu  à  la vie,
qui  m'a laissé mourir
à petits feux 
comme dans un jeu.
loin de mon pays

Je n'ai plus rien à ressentir,
 plus rien à dire,
plus rien à écrire . 

J'ai fini de dresser le mur 
qui protégera mes idées pures,
le temps d'une bonne cure 
(t.h)

Ils défilaient en rangs serrés

Ils défilaient en rangs serrés 
pour  honorer un vieux  passé.
Ils représentaient des armées 
de la France et de l'étranger
pour sceller des amitiés. 

 Ils pensaient servir la vérité 
mais elle avait été manipulée.

Ils avaient été trompés
avant de s'engager .
Au bout du fusil, pas de rose
mais la mort à grosse dose.

les poilus dans les tranchés
avant de se faire faucher,
ils étaient toujours en colère.
Ils ne voulaient pas de la guerre.

il y avait des ombres,
au visage bien sombre,
qui dansaient sans bruit,
dans la douleur de la nuit.
D'autres, cachés sous terre,
pleuraient leurs mères
qui n'avaient plus de toit
quand eux mouraient de froid.

Il y avait de fortes odeurs
qui vous torturaient le cœur,
des tas de gueules cassées 
qui  donnaient la nausée  
et des  gémissements sans fin
surtout quand ils avaient faim.

Bien au loin, derrière, à l'horizon,
très  loin des lignes du front, 
on entendait la prière aux morts
qui ébranlait  les derniers tirés au sort.

vendredi 17 octobre 2014

Précoce

J'avais à peine 5 ans,
j'étais un petit enfant,

mais mon regard avait croisé le paradis,
avant de connaître les joies du lit.
J'étais tout jeune dans mon corps
,
dans mes yeux brillait déjà l'or
et dans ma tête,
c'était la fête.

 Difficile de tout vous raconter,
pas envie d'être envié.
C'était une belle histoire

mais difficile à croire,
de celle dont on rêve
et rien à voir avec Eve.

vendredi 3 octobre 2014

Je marche dans la rue

Je marche dans la rue,
seul et sans avoir bu.

J'ai frappé à une porte.
c'était celle d'une morte.

J'ai vérifié toutes mes notes
avant de les jeter aux chiottes.

J'ai demandé à l'interphone
où créchait une conne

Il n'a pas voulu répondre,
ni chercher à me comprendre.

 J'avais froid , je crois
et je n'étais plus moi.

Il y avait des bancs
et malgré le vent,
parce que trop gras,
ils ne bougeaient pas.

Je marchais de travers 
dans ma vie de misère,
confronté au silence des murs
et aussi au bruit des murmures . 

J'avançais à contre courant, 
tout en me sachant perdant,
fuyant l'immonde réalité 
qui m'éloignait de ma destinée .

Je ne savais pas où j'allais
et peu importe d'où je venais,
J'ai oublié, qui m'aimait 
et ceux qui me détestaient.

Je ne veux rien construire,
ce qui finira par se détruire,
je ne veux pas mourir
et encore moins souffrir.

Je noie mes tourments,
dans  l'ivresse du moment.

Je n'ai pas bu de vin.
Je veux juste du pain,
pour ne pas mourir de faim.

Au petit matin

7h15 du matin.
Ça y est, on est demain.
C'est fini les câlins.
Les petits malins,
c'est l'heure du bain,
du café et des petits pains,
de sortir le chien,
la laisse à la main
et de penser à ces petits riens
qui font du bien,
aux miens, aux tiens
Histoire de réveiller les terriens
en un tour de rein

et nouer des liens

en lâchant ses freins,

sans évoquer des saints.

Le bouton

Le pouvoir du bouton,
nous a réduit 
à une bande de couillons .

C'est surtout celui
dont abusent les plantons 
Qu'ils soient pions
Ou même plutôt cons.
Ils s'en prennent à tous, aux bons
et surtout aux sans macarons. 
Ils nous font tourner en rond. 
Ne font preuves
 d'aucun don

Mais ils aiment les boutons

Et le pouvoir du non 

qui nous rend impuissant 
Face à ces fainéants 

Nul besoin de motif 
Toujours définitif

Même en cas d'urgence,
ça sent la vengeance 

des sans aucune gloire
Et sans aucun savoir

qui se croient tout permis,
toujours, dans le déni .

Ils invoquent la loi
quand on est aux abois.

Ils nous narguent de haut 
même quand on fait les beaux

Il n'y a rien à en tirer
de tous ces dégénérés 

si on insiste sur le bouton
Il coupe la communication.

Ils agissent à distance
sans aucune complaisance.

Entre tous ces bouffons,
Point de guerre des boutons.

Ils nous savent moutons 
même quand nous râlons.

Ne soyons pas leurs alliés 
pour ne pas être oubliés.
A défaut d'être  leur complice, 
ne tombons pas dans leur vice.

Face aux rois des boutons,
sachons lever le ton,
créons des pétitions.
En guise de simples actions.
Mais viendra l'explosion 
de la population 
La vraie  transformation
C'est la révolution .

Interpellation

J'étais en train de téléphoner 
quand les policiers m'ont arrêté.
J'étais bien embêté,
même désemparé 
J'allais devoir payer
sans  parler des pénalités. 
Ils ont demandé mon identité
que j'avais bien sûr oublié.
Droit dans  les yeux, un m'a regardé 
et a commencé à me questionner
sur mes passagers intimidés.
Ils n'avaient rien à se reprocher
sauf être des sans papiers,
un peu trop basanés. 
Ils furent tous embarqués,
pour être tout de suite jugés.
Aucune chance, d'échapper
à un procès toujours bâclé.

jeudi 2 octobre 2014

ça rime

ça rime
ça frime
ça déprime
très tard ,
pour cet open bar
entre connards
et sans tahar

Je les aime mes vers

Je les aime mes vers,
couchés ou debout
et même à bout.
Je les préfère 
à tous les autres
 à tous les vôtres. 
De mes misères,
Ils savent causer,
sans me faire pleurer
et de mes guerres
Ils sont encore là,
le moral bien bas
pour me faire taire.
Ils m'ont bien aidé,
étant fatigué
à y voir clair,
dans ce monde de brutes
où on aime les chutes,
direction l'enfer. 
je les remercie
après être écrits
mes jolis vers.
Ils sont comme des fleurs
symbole du bonheur 
qu'on offre à sa mère 

samedi 13 septembre 2014

Tu te souviens

Je n'ai pas oublié
quand se sont croisés
en pleine nuit,
nos yeux éblouis

nos mains étaient bien sages
pour effleurer la première page
de notre nouvelle histoire .
qui avait débuté la veille au soir.

Le temps n'était pas radieux
mais quand on est amoureux
tout devient merveilleux

Une bise caressait  de sa fraîcheur
nos doux visages remplis de bonheur
 alors qu'à l'unisson battaient nos cœurs.

Quand furent échangés
nos tous premiers baisers,
 Il paraît qu'il faisait froid
mais je me sentais bien en toi.

Une chaleur diffuse
sans la moindre ruse
parcourra mon corps
sans le moindre effort.

Il se mit à trembler
avant de se libérer
et finir par s'écrouler

J'étais sous le charme
de tes belles larmes,
expression de ta libre âme .

Tes yeux qui brillaient d'amour
exprimaient sans aucun détour,
la puissance de notre union
qui tendait vers une totale fusion

Ainsi et partout va la vie
quand deux libres esprits,
au regard pur,
brisent les murs
et dérogent aux règles
 sans être espiègles


(droits réservés)

lundi 9 juin 2014

Délires Uberesques



Il est tard , c'est la nuit,
  la voilà, toute envahie
par une flotte de taxis.

J'y ai croisé des lumières,
qui ne provenaient pas des réverbères ,
dans les principales artères,

et les enfants du Bon Dieu
perdus,  à mille lieux
de leurs petits vieux.

Ils s'amusaient, bouteille à la main,
à jouer des rôles de coquins,
Insouciants des lendemains.

Il est tard, il n'y a plus de bruit,
juste  encore quelques amis
qui n'ont toujours rien compris

mais j'aime  cette atmosphère
qui sort tellement de l'ordinaire
et qui est loin d'être  un enfer.

On se livre à différents jeux
déconseillés aux aïeux
et un peu trop vicieux.

Çà ne sert à rien,
ça finit rarement bien,
mais ça tisse des liens.

 Il est tard, comme on dit
mais  il y a encore de la vie
qui comme un défi
refuse  le repli
et de se mettre à l'abri.
  Elle s'appuie sur des génies
à peine sortis de l'oubli
pour soigner nos maladies
et vaincre nos ennemis.

vendredi 9 mai 2014

Moment de solitude

Je suis seul face à la mer,
scrutant les signes de la vie .
Je veux quitter ma Terre,
racine de mes ennuis,

m'endormir ailleurs,
sur d'autres rivages,
m'ouvrir sur le meilleur
même si ce n'est qu'un mirage.

J'ai évité le pire
en cherchant le bonheur
et pour ne pas mourir
j'ai oublié mes peurs.

J'ai fermé toutes les portes
pour ne pas voir les guerres,
mais la paix était morte
et la vie n'était qu'un enfer.

L'amour m'a désigné
pour être son messager.
J'ai hésité à accepter
mais je n'ai pas regretté.

Les cœurs se sont découverts,
réveillés d'un sombre hiver.
Les sourires se sont dit oui
et tout le monde a joui
(T.H.)

vendredi 11 avril 2014

Fin de vie

À la tombée de la nuit,
assis au bord de son lit,
sans faire de bruit,
je veille sur lui.

Il a les traits très tirés
mais le regard apaisé
dévoile toute sa beauté
de sa jeunesse passée.

Je lui tiens la main
depuis ce matin.
Ça lui fait du bien
m'a dit le médecin.

On a appelé les urgences
C'était un geste de prudence.
Il nous a fait des remontrances
quand il a appris l'annonce.

Ce n'était pas sa première alerte
mais il n'en faisait qu'à sa tête.
Il n'était pourtant pas bête
Jusqu'à ce jour, où ça pète.

Hurlement de la sirène
Tout le monde était en peine
L'ambiance était malsaine.
Il y avait comme de la gêne.

Aujourd'hui , ici, là
à côté, au plus bas.
Il s'accroche mais s'en va.
Je ne le sens plus en moi.

Ses lourdes paupières se sont baissées
Ses lèvres ont cessé de bouger.
Sa main s'est doucement détachée
Un livre vient de se refermer.

parenthèse

Je suis dans le canapé,
complètement allongé.
J'ai les yeux rivés au plafond,
cherchant le sommeil profond.
J'ai essayé avec la télé
mais j'ai vite abandonné.
A vrai dire, je veux rien faire,
même pas me taire
et pourtant, il me faut me bouger,
prendre un café,
évacuer mes émotions
et trouver des solutions.
Le matin ne va pas tarder
et il me faut tout ranger,
réveiller mon corps
perdu dans ce décors,
aller me doucher
avant de m'habiller
et faire du bruit
pour évacuer la nuit.
Le soleil s'est levé,
je dois vous abandonner.
J'ai rompu les silences
pour annoncer ma présence.
Ils vont tous débarquer
et il reste tout à préparer.
Je commence à avoir faim,
c'est donc l'heure de la fin
et celui du petit déjeuner
qui m'invite à m'arrêter
de poursuivre ce poème
dédié à celle que j'aime.

mardi 25 mars 2014

Mon étoile




Belle cette étoile.
La Nord Africaine,
qui brille sans peine,

sans voile
et sans gêne .
C'est bien notre veine
même non royale,
elle est mienne
et pas vilaine
cette étoile.

lundi 20 janvier 2014

A l'approche de l'hiver

J'ai posé mon dévolu
sur ce banc révolu
mais un très violent froid
a eu raison de moi.
Il m'a invité,
à bien dégager,
à défaut de croiser,
une âme toute en bonté




Je suis perdu

Je suis au milieu de nulle part,
un peu dans le brouillard,
entouré de remparts,

peut être trop tard,
pour aller à la gare.
Des mots écrits sur un buvard
qui finiront dans la poche d'un clochard,
le jour où j'en aurai marre
de cette vie sans fard
réservée aux fêtards.