Sohamino

samedi 31 décembre 2011

Désillusion

Désillusions

Je m'étais mis à rêver
que la vie était possible,
sans renfort de publicité,
tout en étant crédible.

Je m'étais mis à imaginer
que grâce à l'amour,
la haine serait périmée
et bannie pour toujours.

Je m'étais mis à penser,
que sans trop d'effort,
tous les déracinés
auraient un meilleur sort.

Mais j'avais eu tort
d'avoir trop rêvé
parce que  dehors,
la réalité

imposait un autre parcours
de pièges parsemés,
d'êtres sourds
aux yeux fermés,

dans un univers terrible,
peuplé d'affamés 
au regard horrible
et sans dignité.

mercredi 28 décembre 2011

Mon beau jardin

Aujourd'hui je me suis levé,
mon jardin était encore desséché,
je n'ai jamais voulu m'y habituer
et j'ai toujours espéré,
sentir les herbes folles s'agiter
mais la pluie n'est toujours pas tombée,
mon jardin secret est délaissé.
J'ai bien insisté auprès de mon jardinier
mais il m'a lui aussi abandonné
et j'ai fini par déprimer.
Toutes mes nuits sont hantées
par ce passé que je n'arrive pas à oublier,
quand se pressaient tous les jardiniers
aux portes de mon jardin pour l'arroser.
Aujourd'hui, plus personne pour m'aider
et pas assez fort pour m'en occuper.
Demain , je passe à l'action, c'est décidé.
Je veux à nouveau de mon jardin profiter,
ce passé vite l'enterrer
pour à nouveau respirer la liberté,
dans mon jardin retrouvé
où je déroulerai le tapis à mon unique invité
qui saura le parfumer,
l'arroser tout l'été
et en hiver ne pas l'oublier.
Je saurai l'honorer
et le remercier
de m'avoir aidé
à exister.


j'ai franchi la ligne

Pourquoi avoir tracé une ligne blanche
sur un sol déjà tout immaculé
pourquoi vouloir  cette revanche
alors que tu m'avais pardonné.
 
J'avais cru à une blague
au pire un film de série b
mais tout devint vague
et fini par m'écoeurer.
 
Le temps a pris le dessus
sur nos êtres déjà séparés
je ne l'aurais pas cru
mais j'ai fini par m'y adapter.

J'ai pensé être assez fort
et ne pas te détester
mais en moi tout était mort
et je n'ai pas pu résister.

j'ai du faire mon deuil
devant l'espoir brisé
la larme à l'oeil
j'ai préféré oublier
 
Les merveilleux projets
dont on avait  rêvé
et qui nous assuraient la paix
tu les as enterrés.

Tu as préféré démolir
cette existence équilibrée
quitte à en mourir.
J'ai alors préféré abdiquer

en m'inscrivant sur une autre trajectoire
pour ne pas sombrer
et finir seul dans un mouroir
moi qui rêve de liberté partagée.
 

Au peuple Syrien

 
La Syrie est en état de guerre
Le dictateur sanguinaire
qui se prend pour le père
a fait du pays un cimetière
n'offrant qu'un avenir de misère
sur cette si belle Terre
à tous notre mère

Japon et après


Japon et après
La nature ne t'a jamais gâtée
et pourtant tu l'as toujours dominée
les catastrophes, tu les as encaissées
et toujours bien digérées
tu as cherché à les éviter
même si tu as fini par les accepter
les solutions pour y remédier
tes intelligences, les ont inventées
quand la terre se mettait à gronder
ton peuple était toujourss préparé
quand ailleurs d'autres étaient angoissés
et par la peur, terrassés,
ton peuple se sentait rassuré
et même en sécurité
tu en as connu de la tristesse
et des grands moments de détresse

mardi 27 décembre 2011

Rencontre

Nos regards se sont croisés
débarrassés des préjugés
nos maux se sont placés
comme s'ils étaient magnétisés
nous avons essayé de causer
sans nous dépouiller
de notre liberté
si chèrement gagnée
nos doigts ont caressé
les touches du clavier
dans l'espoir de soigner
nos coeurs déchirés
derrière un écran de fumée,
détachés de la réalité
mais prisonniers de notre fidélité
à un amour dépassé.

Ces quelques mots déposés
pour tenter de jalonner
une relation faite de vérité
et de beaucoup de témérité
dans un espace médiatisé

dimanche 25 décembre 2011

Un soir dans ma cité

Un soir de grands vents,
la nuit était déjà tombée.
Je revenais d'Orléans
et je n'étais pas pressé.
J'avais envie d'un restaurant,
plutôt que rejoindre mon quartier.
Les tables étaient trop en rang,
je m'étais cru à l'armée.
Il y avait peu de clients,
normal, c'était l'été.
Les habitués étaient absents
et même si la ville était visitée,
les touristes passaient devant
mais refusaient de s'y arrêter
malgré les prix alléchants.
Les usines étaient fermées
et depuis bien longtemps.
Le semblant d'activité
était du aux enseignants
nombreux de l'université
ouverte grâce au président
qui aimait la cité
où créchaient ses parents
et c'est avec le député
qu'on eu de jolis bâtiments
pas trop élevés
pour nos vieux résidents
fatigués d'avoir trop travaillé
et qui n'aiment pas les quartiers bruyants
où ils vivaient  dans le passé.
et qu'occupent leurs enfants
à défaut de travailler.






.

Silence

Silence présent
silence absent
silence pesant
silence tentant
silence frappant
silence touchant
silence troublant


dominant de sa présence
répondant à nos angoisses
profitant de notre méfiance

rythmant la cadence
sollicitant une danse
souffrant des médisances

arrogant de toutes ses forces
 
il s'impose au milieu des bruits
et se fait discret la nuit
On le trouve au fond du puits
ou dans une forêt de buis

souvent dans une tombe enfouie
protégé de la pluie
par un énorme fouillis

mercredi 21 décembre 2011

La poésie selon un apprenti poète

La poésie, selon un apprenti-poète 'texte de Mostafa Houmir'

...La poésie défie le temps et sa corrosion, ses sillons et son usure, ses rides et ses courbatures, ses séquelles et ses fissures, ses trahisons et ses illusions, ses gifles et ses déboires et épouse l'éternité dans l'espace et dans le temps...
...La poésie dépasse l'entendement et la logique des hommes, se moque des mathématiques et de la physique, se fout de la raison cartésienne, nargue toute certitude scientifique et fait fi du savoir et des connaissances terrestres.Croyez-moi, je suis apprenti-poète!
...La poésie déploie les ailes de l'imaginaire, lève l'ancre invisible, largue les amarres magiques de la conquête cosmique et prend son envol vers la quête de la volupté céleste et de la sérénité divine, ne se souciant ni des anges ni des démons...
...La poésie ordonne aux rois de s'agenouiller devant sa majesté, oblige les reines à faire la révérence devant sa beauté, somme les empereurs et les seigneurs de plier l'échine devant sa magnificence.Croyez-moi, je suis apprenti-poète!
...La poésie se veut humble envers les humiliés, sèche les pleurs de l'enfant abandonné, soigne les blessures du misérable opprimé, réchauffe le cœur de la femme meurtrie et enlace tous les damnés, tous les maudits, tous les malheureux, tous les désespérés, tous les parias de la vie...
...La poésie guide l'aveugle, murmure à l'oreille du sourd, fait chanter le muet, danse avec l'unijambiste et fait applaudir le manchot...
...La poésie démasque les ogres, dénonce les monstres, défie les tyrans et brave les despotes.Elle ouvre les geôles, brise les frontières, abolit les préjugés,bannit l'intolérance et condamne la haine à mort.Croyez-moi, je suis apprenti-poète!
...La poésie chante l'amour, rapproche les hommes, réconcilie les cœurs,chérit la paix, crée les hommes fraternels et fait la guerre à la guerre...
...La poésie fait éclore les fleurs, fait souffler la brise, libère les courants d'air, déclenche toutes les splendeurs, verdit la terre, fait chanter les amoureux et éteint l'enfer...
...La poésie ne prémédite pas, ne calcule pas, ne ne réfléchit pas, n'hésite pas, ne compte pas; la poésie agit.Croyez-moi, je suis apprenti-poète!
...La poésie fertilise la stérilité, arrose la fertilité, rajeunit la ménopause, ensemence la féerie et féconde la vie.Elle allume les feux-follets, chasse les démons de la nuit, réveille les envies, libère les rêves, illumine la cité, étouffe la mélancolie et réanime les endormis.Croyez-moi, je suis apprenti-poète!
...La poésie est dans les près, dans les champs de crocus, dans les blés, dans le murmure du ruisseau, dans la prière des rameaux, dans la lueur qui pleut, dans la sagesse des arbres, dans le rire d'une fille rebelle qui court, pieds nus, dans la prairie, les tresses dans le vent...
...La poésie n'a pas de pays, n'a pas de langue, n'a pas de religion, n'a pas de syntaxe, n'a pas de règles, n'a pas de loi;la poésie est libre! Ni dieu ni maître, elle est plus libre que la liberté, plus belle que la beauté, plus folle que la folie, plus vivante que la vie.Croyez-moi, je suis apprenti-poète!
...La poésie est l'alchimie des savants, la bougie des sages, le phare des philosophes, le pain des ermites, le sang des peuples, la voix des nations, la sœur des prophètes, la vie des poètes...
...La poésie est le solfège de la musique, les paroles du chant, la nourrice du théâtre, les couleurs de la peinture, les formes de la danse, la mère de tous les arts.Croyez-moi, je suis apprenti-poète!
La poésie doit entrer dans tous les foyers, comme le soleil, passer à la télé, être écoutée à la radio et lue dans les journaux, faire partie de la vie.La poésie doit être enseignée dans toutes les écoles, être lue dans les prisons, dans les hospices et les hôpitaux,la poésie doit être allaitée aux nourrissons! Elle doit être partout comme l'air que nous respirons.La poésie doit sortir dans la rue! Croyez-moi, je suis apprenti-poète!...
...La poésie...

Agadir, le 20/3/2010
 
Texte magnifique de Mostafa Houmir  publié avec son aimable autorisation.
Vous trouverez toute la prose de mon ami poète ici: http://www.jepoeme.com/profil/gadiri

mardi 20 décembre 2011

Amour en détresse

C'est toujours dans ces moments seconds
où l'être semble toucher le fond
que l'esprit libère ses plus beaux mots
comme des bulles d'air sous l'eau
qui se transforment en autant d'appels au secours
pour soulager un grand amour
et pour tenter de guérir les maux.
qui rongent l'être blessé
d'avoir trop aimé

La traversée du désert

Discret comme un hérisson
Sur une route désertique
Je traîne mon corps squelettique
En direction de l’horizon
Ligne magique
Parcourue par des visions
Qui me rendent euphorique
De retour d’une heureuse moisson
Un paysan au regard pathétique
S’éloigne derrière un buisson
Avalant les bornes kilométriques,
Je continue mon chemin sans passion
En Passant sous un portique,
Je découvre enfin derrière une maison
Un amas d’objets pléthoriques
Souvenir de mes dernières illusions

lundi 19 décembre 2011

Contre l'oubli

A peine quelques mois passés et déjà tout oublié
dois je crier dans les rues de ma cité
pour faire entendre la douleur des torturés
dois je taguer les murs des belles allées
pour que vos consciences ressentent un peu de pitié
vous devez être sourds pour ne pas réagir aux pleurs des prématurés
Aveugles pour ne pas voir les cadavres éclatés jonchés les rues désertées
Egoistes pour zapper les images du passé pensant ainsi les oublier
Faîtes un effort, essayez juste une fois d'avoir un peu de bonté
vous découvrirez une autre réalité
censurée par les médias qui font l'actualité
vous découvrirez une vie écorchée prisonnière des barbelés
mais si vous ouvrez les yeux même si aveugles vous vous croyez
vous tomberez nez à nez avec l'humanité
et même si vous pensez que vous le regretteriez
vous ne serez plus les mêmes. votre passé, vous l'aurez oublié

Pardon

Les mots sont partis pour ne plus revenir
Sur leur passage, ils ont fait du ménage
Ils n'étaient pas écrits pour punir
Ils ont fini par un méchant dérapage
Ils ne voulaient pas faire mentir
Juste passer un message

cassé

Tristes sont les soirées sans tes mots qui glissent comme une rivière de perles autour d'un cou généreux.
ces mots qui noués les uns aux autres apportent un peu de lumière à mes moments de tristesse
douces sont les nuits illuminées par ta voix sensuelle qui aujourd'hui ne résonne plus en moi.
Je n'ai pas le courage de t'interpeller, d'aller vers toi pour essayer de comprendre pourquoi la magie s'est envolée
Je souffre de ne pas savoir recoller les fragiles morceaux de notre belle amitié naissante.
J'ose espérer qu'il ne s'agit que d'un mauvais rêve vite oublié, vite enterré pour retrouver celle qui par sa simple présence a su m'apporter de la joie de vivre

Dans ma crèche, il n'y a pas de place

Dans ma crèche ,il n'y a pas de place

c'est pas qu'il y a trop de mums qui font des mômes
mais au niveau paye c'est la deiche
et à cause d'une mauvaise presse
personne se presse
pour bosser dans notre crèche
nos mères veulent bien la place
mais la garce de maire  reste de glace
et ne veut pas les avoir en face
dans ma crèche, il n'y a pas de place
et pourtant cette crèche c'est un palace

C'est pour ...

C'est pour avoir été adulte trop tôt
que j'ai envie de revivre une enfance en parenthèse
c'est pour avoir découvert trop jeune des mots qui font mal
que je crie ma colère
c'est parce que la vie est trop injuste pour beaucoup

 que j'ai fait le choix de me sacrifier

Si j'avais dix ans

Si j'avais 10 ans, je pense qu'en regardant l'actualité
je me serais posé plein de questions
Si j'avais 10 ans, j'aurai décroché le téléphone pour appeler le président
Je lui aurai demandé pourquoi pour aider les gens, on doit les tuer
Je lui aurai demandé pourquoi on donne aux riches du pognon
Je lui aurait demandé pourquoi les papas n'ont plus de boulot dans le même temps

Je ne sais pas s'il m'aurait répondu
Je ne sais même pas si j'aurais été entendu

Mais je n'ai pas 10 ans, j'ai l'âge de ceux qu'on met à la poubelle
j'ai l'âge de ceux qui doivent apporter des solutions
j'ai l'âge de ceux qui doivent agir et pas se prendre une gamelle
J'ai l'âge de ceux qui ne doivent pas plier sous l'émotion
pour que des enfants de 10 ans
ne se demandent pas pourquoi
- il faut massacrer des centaines de milliers d'enfants pour conjuguer la démocratie au pluriel
- il faut casser des usines pour devenir plus riche
- il faut brûler des bus pour dire qu'on n'est pas content
- il faut mentir alors que la vérité, c'est plus joli

dimanche 18 décembre 2011

Que les nuits sont belles

Que les nuits sont belles
quand les étoiles flottent dans le ciel
et que les regards tels des étincelles
se livrent à des duels

Que les nuits sont belles
quand le vol des hirondelles
accompagne les gazelles
qui peuplent le Sahel

Que les nuits sont belles
quand l'amour charnel
se détache du temporel
pour s'offrir à l'éternel

Que les nuits sont belles
quand le rêve devient réel
les murs des passerelles
et les barreaux des dentelles

Que les nuits sont belles
quand du mont Carmel
coulent des rivières de miel
vers des Terres Arc-en-ciel

Que les nuits sont belles
 même quand la vie cruelle
n'offre aucune belle
et qu'il ne reste  plus qu'à se mettre en selle
et fuir le monde virtuel

lundi 12 décembre 2011

La hallalitude

Viande vendue  dans mon supermarché.
Admirez le beau certificat de hallalité
je vous assure, c'est la vérité
De ma part aucune velléité
mais sincèrement, c'est à désespérer
et ne me parlez pas de mon boucher
qui aligne des dattes démarquées
ma confiance, je l'ai retirée
je ne sais plus à quel saint me vouer
ne serait il pas mieux de devenir berger
n'est ce pas un beau métier
que de voir de belles bêtes brouter
même si elles finiront par être mangées
bon je vais arrêter de délirer
et je vous laisse par vous même juger

Digne et fier

Cet homme n'est pas sans me rappeler
un autre que sur ma route, j'ai croisé,
le temps d'un unique cliché,
à jamais dans ma mémoire gravé
et que j'aime comme aujourd'hui afficher,
pour à mes amis montrer
qu'il existe encore une réalité 
que le progrès n'a pas encore violé. 

j'espère pouvoir un jour le retrouver
et engager la discussion autour d'un thé.
Je suis persuadé qu'il aura beaucoup à raconter
de son village trop rapidement traversé
et planté au milieu d'un décor enchanté.
Ce sera l'occasion de l'écouter,
parler de lui et de son passé,
avant de lui dire Adieu et de le quitter,
sans oublier de lui remettre la photo encadrée,
souvenir d'un certain été
(TH)



Dans 1 heure, je serai avec les manifestants

Dans 1h, je ne serai plus devant cet écran.
Dans 1h, je ne serai pas non plus assis tranquillement sur un banc
Dans 1h, je serai en avant
face aux crs bien en rang
en avance sur le temps
avec des manifestants
pour le grand évènement
attendu pas tous les militants

Manifestation sous la pluie

Il pleut, il pleut bergère,
rentrons les moutons
mais comme c'est jour de grève
tous ensemble crions crions
notre révolte et notre colère
Dans les rues nombreux soyons
et jamais , nous devons nous taire
aujourd'hui nous nous comptons
c'est notre devoir de le faire
mais demains encore, nous agirons
jusqu'à les mettre à terre
nous n'avons pas besoin de jurons
pour faire comprendre notre galère
D'arguments nous userons
pour qu'à notre combat, ils adhèrent
Sarko nous l'aurons
lui et son plan de misère
Allez citoyens osons, osons
portons très haut notre flamboyante bannière.
bougeons, secouons, dénonçons, informons
remuons ciel et terre
jamais nous abandonnerons
notre combat est planétaire

Détente musicale

Quel plaisir de se laisser
par la douce musique, bercer
alors que mes paupières sont toujours éveillées
malgré une nuit passé
devant mon écran à surfer
sur des textes oubliés
que j'ai voulu déterrer
pour les offrir à ma bien aimée
qui ne les a point regardés
ni daigné les garder
et que j'ai fini par déchirer
avant de les brûler
pour pouvoir ne plus en parler

Un verre, deux verres, trois verres bonjour la suite

un deux trois quatre vers
même si je vais à ma perte
ne me regarde pas de travers
ok, c'est bon j'arrête
je sais que j'écris à l'envers
et que t'en vois des pas vertes
mais ce n'est pas la misère
moi aussi je la verrai la crête
quand j'atteindrai la Terre.
Pour le moment, je suis loin de Sète
et encore en pleine mer
à compter à bâbord les chaussettes
et à tribord les visions éphémères
ça peut te sembler à toi bête
mais c'est mieux que de penser à ma mère
qui adore faire la fête
mais qui passe son temps à faire des prières.
en ce moment, elle doit cependant être inquiète
surtout qu'elle n'aime pas les cimetières.
Et en plus, elle n'est pas encore prête
Ben oui, pas plus tard qu'hier
c'était le voisin qui s'est pris pour une vedette
et qui s'est retrouvé en bière.
Et pourtant il avait appliqué la recette
mais il avait pris trop de verres
ça lui a monté à la tête
et il est tombé parterre
en réduisant la table en miettes
sous les yeux de mon père
qu était sous la couette
qu'il a utilisé comme une serpillère
et pourtant l'idée, elle était chouette
pur éliminer le contenu des verres
et les restes des assiettes
qui s'étaient étalés parterre
alors que que se taillaient les mauviettes
Mais moi je veux retrouver mes amis chers
avec qui je partageais les siestes
au fond de grottes terrestres
après avoir dégusté avec Juliette
des histoires de beaux "aime" et de précieux verres
accompagnés d'un plat sentant bon la ciboulette
souvenir d'un passé parti en poussière

lundi 5 décembre 2011

Rupture

Au bout d'une longue rupture,
il  finit par une triste aventure
prélude à une vie future
loin des vives brûlures
d'un passé tout en droiture.
il avait mis en veilleuse
ses postures orageuses
et ses idées prometteuses.
Il prit des décisions courageuses
et souvent très onéreuses.
Il avait gardé espoir
malgré ses déboires
mais sans trop y croire
et tous les soirs
il broyait du noir.
Elle en avait cure
d'aller droit au mur.
Elle se sentait sure.
C'était folie pure.
Elle l'avait livré en pâture
de manière totalement vicieuse
sous l'emprise d'idées contagieuses
qui sans être douteuses
n'avaient rien de savoureuses.
Elle n'était point malheureuse
et parlait à son miroir
quand elle se mettait à boire.
Rien à voir avec le désespoir
propre aux mouroirs.
Je vous le jure
elle était mature
une existence sans coupure
mais pour lui, trop dure.
La relation était mûre.
Elle n'avait rien de joyeuse,
elle était même ennuyeuse
et parfois bien trop tumultueuse
pour ne pas dire sulfureuse.
Ils attendaient la faucheuse
pour mettre fin à cette histoire
démarrée lors d'une foire
et à vite oublier au fond d'un tiroir
d'une vieille armoire
coincée au fond d'un couloir.

mardi 8 novembre 2011

Le puits de la vérité

Ne cherche pas ton image au fond de ce puits
ce que tu vois n'est que l'Histoire de ton existence
le miroir en ce lieu de ta présence
Tu n'y trouveras pas ton avenir
il est sensé t'appartenir
tu pourras peut être y découvrir ton passé
mais il ne faudra pas être pressé
essaye de ne pas faire de bruit
Peut être que tu pourras entendre le puits
qui aura tellement de choses à te raconter
si tu as l'intelligence de patienter
Peut être que la nuit sera tombée
et que le puits n'aura pas parlé
je t'avais prévenu
charmant inconnu

...il veut être certain
que tu n'es pas le malin
A rude épreuve, il met tes nerfs
Il attend que tu le vénères
avant de délivrer ses secrets
Il attend que tu sois prêt
La nuit vient de s'installer
le fond du puits est tout illuminé
on distingue grâce à la lune pleine
de légères ondes sans peine
elles se transforment en une douce mélodie
que seule sait capter notre ouïe
Il s'est décidé à délivrer son trésor, le puits
et seule l'âme élue de ce moment en jouit
l'histoire est finie , le soleil à l'horizon luit

il est temps de s'occuper de ce jourd'hui
(La Vérité sortant d'un puits est un tableau d'Édouard Debat-Ponsan, daté de 1898 )





sincérité

Je ne cherche rien sur mon chemin
je m'en vais de bon matin
acheter mon quotidien
et rencontrer des esprits sains
qui n'aient point besoin de pain
pour me chanter leurs refrains.
J'ai trop été déçu par mes cousins
qui m'avaient trahi à dessein.
je leur avais donné un blanc seing
pensant que c'étaient des saints.
Maudits soient les miens
même s'ils viennent du même sein.
J'assume le fait de me trouver dans le pétrin
C'est un peu mon destin
même si ça craint.

A ma bien aîmée

Pour toi, ce poème
pour dire que je t'aime
ça peut paraître banal
ces mots à deux balles
mais au bout de 15 ans
et sans faire de bilan
c'est toujours difficiles
sans froncer les sourcils
de tirer les fils d'une existence
presque toujours en vacances
faite de malentendus
et de coups souvent tordus.
On peut toujours croire
que venu le soir
nous trouverons les mots
bien entendus beaux
qui nous ouvriront les yeux
pour nous sentir heureux
qui pourront nous aider
à mieux nous aimer
qui vaincront nos peurs
pour déguster un peu de bonheur
et qui nous permettront
pour de bon
à oublier nos cauchemars
avant qu'il ne soit trop tard

dimanche 6 novembre 2011

Sabra et Chatila

Des témoignages, toujours des témoignages
écrits avec le sang des victimes sur cette page
Sombres étaient les visages
sous un ciel sans nuage.
Noirci fut le paysage
que contemplait le voisinage.
les devins de mauvais présage
avaient annoncé le carnage
sous la forme d'un silencieux message
qui ouvrait le passage
à grand renfort de balisage
à la barbarie venue du moyen-âge
qui extermina avec rage.
Où étiez vous O sages.
Encore aujourd'hui , ma conscience ressent ça comme un ravage.

que c'est dommage, que c'est dommage

Aidons l'argent

Occident,
Il est temps
de nous rendre notre argent
on a que faire de ta charité
qui détruit notre identité
on ne veut pas de tes coopérants
qui sont de vrais ignorants
Arrête de vouloir détruire
ce que nous avons eu du mal à construire
ta course aux armements
nous tue sournoisement
ne nous parle pas de capital
quand tout est scandale
nous savons que tu nous ment
et même plus que surement

Délire rap

je vais me mettre au rap
avant que ça ne dérape
même si je ne suis pas une petite frappe
je veille à ne pas tomber dans la trappe
je tiens trop à mes sapes
avec lesquelles je me la tappe
même debout sur une nappe
j'en resterai là
car il se fait tard
et puis trève de bobard
tout ça me donne le cafard
en réalité j'en ai eu marre
et en montant dans le car
je t'ai pris à part
et je ne t'ai pas parlé de ma vie d'anar
celle qui commence par "il était une fois"
au milieu des bourgeois
qui sentaient le putois
ils se croyaient dans les bois
alors que moi je m'en tapais des lois
Ils allaient frimer dans le chateau de Blois
alors que personne ne pensait à moi
Je me souviens de cette histoire
Il est un fait notoire
Avec sa nouvelle lois de conservatoire
C'est complètement contradictoire
Il veut une gloire
Avec ses directoire
En faite ,c'est juste un échappatoire
De la part d'un usurpatoire
Qu'il reste dans les bois, ce pétoire
Il faudrait une lois compensatoire
Il faut croire
En la Victoire

C'est jour de départ


Dans une poignée d'heure
Je serai dans un autre pays qui me rapprochera de l'équateur
Pays que je m'apprête à visiter en découvreur
ça peut surprendre que moi le globe trotteur
puisse parler ainsi d'un lieu connu par tous les assureurs
et que chacun a bien au moins visiter sans aucune peur
Hé bien, ça ne devrait pas, même si ce pays me tient à coeur
j'y vais tout de même avec un peu de frayeur

ça doit être une maladie propre aux voyageurs
ou à cause des propos de ces sacrés menteurs
qui saturent les émetteurs
j'espère surtout rencontrer des conteurs
qui m'aideront à taire les rumeurs
et m'apporter un peu de bonheur
en m'ouvrant les portes des splendeurs.

Au coin du feu

Assis autour d'un feu
ils savouraient à deux
ce moment très chaleureux.

Ils étaient comme des amoureux

et tels des bienheureux
ne pensaient qu'à eux

et peut être à Dieu

qui veillait un petit peu
très haut dans les cieux
à ce qu'ils ne soient pas soucieux.

Ils étaient prisonniers de leur propre jeu

où ils évoluaient dans un lieu
guidés par d'étranges et énormes pieux
plantés dans des trous et toujours au milieu

j'aurai pu pour cette histoire faire mieux

pour jongler avec les rimes en eu
mais j'aime m'amuser avec les peureux
et pondre des poèmes avec plein de noeuds

histoire aussi d'embêter les curieux

à l'esprit trop poussiéreux
pour comprendre que ce poème un peu boiteux
n'intéresse que les amateurs de contes mystérieux
qui raffolent de mes vers scabreux
écris dans des lieux miteux.

Je reviens sur mes vers douteux

pour vous présenter mes meilleurs voeux

Aïd El Kebir

A tous les Musulmans de la Terre
A tous les descendants d'Abraham,
Je souhaîte une bonne fête del'Aïd El Kebir

Un Aïd béni
avec un bonheur infini
une famille très unie
autour d'une table bien ganie
et que la Palestine ne sombre pas dans l'oubli
que tentent d'entraîner nos ennemis
A nous de lui donner vie
c'est mon objectif dans la vie

mercredi 2 novembre 2011

Alger la blanche, Alger la belle


Aux amoureux d'Alger
je vous invite au voyage
aux nostalgiques du passé
je vous délivre un message
A tous les autres , vous n'êtes pas ignorés
Il ne tient qu'à vous d'être à la page
ne fermez pas les yeux et laissez vous bercer.




Où sont passées les bonnes ondes ?

Il y a quelques temps
quand je m'étais inscrit ici
c'était pour passer de bons moments

Aujourd'hui on a du mal à dire merci

tant est rampante sur ce site la haine
On a beau crier que ce n'est pas la vraie vie
toutes les tentatives sont vaines.

Alors parfois on se surprend à douter

à ne plus vouloir commenter
pour ne pas être embêter
A ne plus désirer publier
afin de ne pas se faire incendier
A ne plus vouloir plus rien supporter

pour ne pas subir les foudres de l'inquisition

pour ne pas subir trop d'attention
dès qu'on parle des fils de sion
pour ne pas être victime de nocturnes visions
et être traîné dans la boue de la malversation

Je n'ai pas envie de passer mes nuits devant la télévision

a regarder de débiles émissions
qui me procurent aucune émotion
et que je devrais subir sans passion

J'adore le jeu de l'écriture,

émouvoir des créatures
je rêve de platoniques aventures
en guise de devanture
décrire avec mes mots la nature
les maux qui me torturent
décrire sans fioriture
les êtres humains même les pas très purs

Alors pour tout ça pourquoi dois je subir

vos commentaires à vomir
qui poussent certains à vouloir mourir
ou par la petite porte à sortir
de peur sous vos coups de périr

pourquoi toute cette énergie à vouloir détruire

quand d'autres s'évertuent à construire
en usant de l'art de l'écriture
en ne cherchant qu'un petit sourire
pour ne pas voir leur existence pâlir.

ça ne les empêchera pas un jour de partir

mais c'est toujours mieux d'embellir que de salir.

Bonne année 2011

Je n'aime pas ce moment qui arrive.
En général, je me retrouve à la dérive
perdu au milieu de la foule
sortie du même moule.
je n'aime pas ces fêtes imposées
comme autant de marques déposées
où on est reçu avec hypocrisie
par des gens sans fantaisie
je n'aime pas les dernières minutes
comptées avant la grande cuite
pratiquée par bien des gens
et religieusement tous les ans
je vais certainement et tant pis
me retrouver en famille
avec femmes et enfants bien en vie
autour d'une table bien garnie
à faire semblant de faire la fête
en pensant à toutes les dettes
mises de côtés et bien visibles
pour des lendemains incompréhensibles

Monsieur le Président

Monsieur le Président,
hier, c'était le jour de l'an,
pour vous c'était la fête,
pour nous c'était la disette
Vous nous avez tout pris
Pour nous, pas même un bol de riz
J'ai pourtant été bon élève.
Je n'avais jamais fait grève.
J'avais reçu un joli diplôme
pas pour m'installer à Rome
mais pour aider mon pays
sauf qu'on m'a jamais compris
Je voulais travailler
mais on ne m'a rien donné.
Pour ne pas mourir de faim,
j'ai acheté du pain
pour le vendre au marché
mais on ne m'a pas laissé
On m'a tout confisqué
même ma dignité
alors j'ai préféré
me faire oublier.

Le lac des cygnes

Ils avançaient en rangs serrés
par ma présence attirés
ils formaient un beau panache blanc
admirable à voir grâce au bon temps
un timide rayon lumineux s'était invité à la fête
en éclairant le peloton de tête.
Je n'étais pas seul sur la plage.
Il y avait du monde dans les parages

surtout de gentils mômes
pas plus hauts que 3 pommes
complètement frigorifiés
et pourtant bien emmitouflés
les yeux tout embués
comme s'ils avaient été maltraités
Rien ne semblait les effrayer
et surtout pas les beaux cygnes
qui semblaient leur faire des signes
Ils se risquaient à les approcher
sans pour autant les redouter
juste assez près
pour la remise des mets
une fois les sacs vidés
et les oiseaux régalés
chacun repris ses habitudes
en toute promptitude

Merci

Merci Romain
d' accepter ma main
et de m'avoir permis
d'avoir 400 amis.
Plus que le nombre
ou pouvoir te répondre
c'est d'abord avant tout
pour aller jusqu'au bout
d'une logique
qui se veut idéologique
dans la recherche de la vérité
au service de la liberté

L'art d'écrire

Qui pensait que pour écrire, il fallait être un Dieu
L'esprit une fois libéré, sait se contenter de peu.
Donnez lui juste un petit espace sur un bout de papier
Dégagez un peu de temps dans votre planning bien chargé
Mettez vous à l'aise sous un toit ou sous les cieux
Ne cherchez pas à faire du remplissage avec des mots creux
Sans vous en rendre compte les rimes vont s'envoler
avant de se poser tout en douceur sur la page immaculée
vous n'en reviendrez pas de vous sentir d'un coup mieux
Oubliée, l'angoisse de la page blanche et des termes douteux
vous découvrirez enfin votre prose qui fera rêver l'être aimé
qui saura l'apprécier et la déguster beaucoup mieux qu'un gâteau bien moelleux.

mardi 1 novembre 2011

L'heure d'hiver

L'heure d'hiver

Il est 6h30 du matin
Il y a 2 heures, je n'ai pas été malin
Le réveil avait bien sonné
mais mon corps refusait de se lever
mon esprit considérant que j'étais en avance
ne s'était point mis en effervescence
Les yeux enfin ouverts,
je mis les pieds à terre
découvrant atterré
qu'une heure était passée
En deux temps deux mesures
j'étais dehors, à respirer l'air impure
Une fois dans le métro
j'eus bien envie d'un petit dodo
c'était sans compter sur le contrôleur
qui me rappelait que ce n'était pas l'heure.
Arrivé à destination
je ne fis pas attention
que j'étais encore à l'heure d'été
et qu'il ne me restait plus qu'à patienter.
(12/11/08 6 h)

samedi 29 octobre 2011

Je pars en voyage

bizarre cette attitude
quand je change de latitude
de vouloir et avec promptitude
vous dire à bientôt les amis
même si je n'ai pas encore de pause pris
et qu'il me faut goûter au lit
je devrais être en voiture
et seul à conduire
sans d'accident produire
tout le long de la route
et atteindre mon but
sans la moindre chute

Au peuple martyr

Aujourd'hui mes messages
s'adressent à des visages
qui hantent mon paysage
pourtant loin des rivages
qui subissent les ravages
dis tirs de barrage.
Où sont les sages
qui tels les rois mages
puissent ouvrir un passage
à travers cette milice de sauvages
responsable des outrages
et des divers dérapages.
Aujourd'hui, j'ai la rage
de rester sur la marge
et de voir tout ce carnage
J'ai envie de tapages
mais pas de matraquages
je rêve de mirages
mais pas de saccages
à la couleur du cirage
je rêve de mariages
mais pas de lynchages.

Le vent

A ma porte, est venu frapper le vent
pour apaiser mes tourments
il m'a offert son plus beau chant
pensant trouver son amant
A comprendre, il n'a pas mis longtemps
que j'étais devenu dément.
Il s'y est pris alors doucement
en caressant poliment
l'air ambiant
tout en s'invitant
sans ménagement
à me sortir du néant

Tlemcen, I love you

Souvenir, souvenir
les photos ne sauront mentir
Tlemcen n'a pas de son passé à rougir
Aujourd'hui, elle est toujours à ravir
L'Histoire a toujours su l'embellir
et nous, aimer la découvrir
venez y et sans courir
vous serez accueillis avec un sourire
vous rêverez d'y vivre et de ne point en partir
même si je ne vous souhaite pas d'y mourir
j'espère qu'elle vous fera plaisir

http://www.youtube.com/watch?v=L7TZEf079fM

Liberté

Ils se sont passés le mot
surtout ne pas en parler
d'accord! à demi-mot
mais ne pas diffuser
ils méprisent nos propos
qu'ils adorent déformer
ils ignorent nos photos
qui affichent la vérité
quand on parle de nos maux,
ils nous passent de la variété
quand on dénonce les salauds
personne pour nous écouter
pour soigner nos bobos
nous avons besoin de votre générosité.
Ce n'est jamais de trop
pour nous aider à résister
On espère le gros lot
et gagner notre liberté

Un goût de liberté

Aujourd'hui, le mot liberté
est venu me réveiller
et m'a demandé
de continuer
à me bouger
il m'a dit de ne rien oublier
qu'il ne fallait pas dormir sur mes lauriers
et qu'il restait encore beaucoup de pays à aider
Je n'ai même pas eu le droit à ma grâce matinée
L'air depuis tout à l'heure est parfumé
Le ciel est tout bleuté
Le paysage ensoleillé
il y a un arrière goût de fraternité
après le Jasmin, voici le narguilé
en attendant le rendez vous d'Alger
puis de savourer à Sanaa entre amis un thé
qui aura le goût de la liberté
'TH) 13 février 2011

Le train de la liberté

Je cours comme un lapin
du soir au matin
à travers les lendemains
j'essaye d'être serein,
même de faire des quatrains
pour noyer mes chagrins
et même si j'espère une heureuse fin
je suis toujours dans le train
à chanter le même refrain
repris par tous les maghrébins
qui n'ont plus peur de rien
même s'ils ont toujours faim
ils ne rêvent pas de pain
et encore moins de vin
mais du bien . (TH)

Il était une fois la révolution

On m'avait dit de me taire
qu'il n'y avait rien à faire
sauf à vouloir visiter l'enfer

Tous les vendredis à l'heure de la prière

tu préférais jeter des pierres
ou te baigner à la rivière

il avait perdu confiance

en assistant aux conférences
qui parlaient d'abondance

Nous rêvions à une solution

Nous voulions la révolution
Mais nous ne voyions que des destructions

En attendant les beaux jours

vous aviez appris à faire la cour
en jouant avec un sourd

ils l'avaient trouvé

marchant hébété
tout seul dans un marché

Il nous avait fait bien rire

tout en frôlant le Pire
au moment de le nourrir

C'était notre révolution

qu'on rêvait de construire
et qu'on a vu se détruire

tu votes ou tu ne votes pas

TOUS LES JOURS QUE DIEU FAIT,
je plonge sur mes notes
pour découvrir stupéFAIT
l'absence de tout vote
Et pourtant, je l'aime DIEU
même pas une petite crotte
pour marquer le lieu
ma prose est elle sotte
Quoi QUE
Peut être qu'avec une carotte
plantée au bout d'un pique
et un bon coup de botte
tous les JOURS
je pourrai faire grimper ma cote
sans pour autant faire la cour
ou y laisser ma dote
j'ai beau crier prenez LES
ou faites en des mottes,
ils restent bouche bée
comme des marmottes
alors j'ai crié à TOUS
gardez vos votes.