Sohamino

mardi 30 juillet 2013

le téléphone

Le téléphone ne sonne pas
Depuis ce matin, il n'a pas vibré
Même pas un appel du banquier
Pour un chèque rejeté
Ou d'un client stressé
Pour un Ordi qui n'aurait pas démarré
Certains préfèrent le couper
Pour ne pas être dérangé .
Moi, j'espérais le voir chanter
Et trouver un message de ma bien aimée.
J'avais cru que les batteries avaient lâché
Non , on m'avait simplement oublié
En ce jour d'été
Le téléphone est resté muet
J'ai même voulu tricher
En appelant quelques abonnés
Mais personne n'a décroché
Le poème est terminé
et le téléphone n'a toujours pas sonné .

Peine, oh ma peine

J'écris des poèmes
pour faire passer mes peines
J'accroche des mots
Pas les plus beaux
sur ma tristesse.
Ils parlent de ma détresse
Qui résiste au temps
Qui résiste aux gens
Elle est aux soupirs
Face à l'avenir
Qui agonise
à cause de nos bêtises

lundi 29 juillet 2013

Adieu révolution

Le monde est en berne
Ils ont osé tué l'espoir
Les esprits sont ternes
Plus personne veut y croire
Ils ont réappris à avoir peur
Mais sans aucune pudeur
Ils y avaient pourtant cru
Quand ils chantaient dans les rues

Aux slogans contre les tyrans
Mais tout est parti avec le vent

Tout n'est plus que fumée
Dans les rues désertées

Au loin, on voit briller les baïonnettes
Qui avancent au son des trompettes

Le peuple berné se réjouit
Après avoir été ébloui
Pour lui , c'est terminé
Il est fatigué, il est désabusé
Il a sorti le drapeau blanc
Pour accueillir le tyran
Et éviter le bain de sang
Pour le récompenser
Il ne sera pas écorché
Et retrouvera son pain émietté
Dont on l'avait privé
Il continuera à travailler
Pour ne pas mourir affamé.
Il pourra toujours rêver
Mais juste en pensée
Et jouer à se faire peur
Pour son plus grand malheur

Un moment

Assis sur un banc,
Caressé par le vent
Je suis le solitaire amant.
Je prends les devants,
tout en pensant
que malgré le temps,
les bons moments
sont toujours présents
et pour longtemps.

Migraine

J'ai un mal d'enfer,
ça se passe dans ma tête.
J'en perd mes repères,
ça me rend trop bête.
J'ai envie de crier,

depuis tout à l'heure,
pour juste supporter,
cette horrible douleur.
Mais rien à faire,
à part ce silence,
Celui de la mer,
en guise de réponse.
Mais qu'ai je fait,
au bon Dieu,
lui seul le sait,
pour ne pas aller mieux.

Je ne l'ai pas invitée,
cette sacrée migraine,
qui est venue squatter,
en se prenant pour une reine,
mon pauvre cerveau,
qui n'en veut plus de tout ses maux.
Je mène la résistance,
sans froncer les sourcils,
Contre les souffrances,
que mon médecin de ville,
déjà sur la route,
ne va pas tarder,
sans aucun doute,
à bien solutionner.
En attendant, je préfère,
prendre mon mal en patience,
même si, à rien ça ne sert.
C'est une question de conscience

jeudi 25 juillet 2013

Réflexion

J'ai rassemblé toutes mes idées
assis face à la cheminée.
J'aurai pu, ailleurs me retrouver,
comme, face à la télé,
mais hier, je l'ai brisée,
ne pouvant plus la supporter.
Il y avait bien ma fiancée ,
la nouvelle de cet été
mais elle a préféré m'abandonner,
me trouvant trop dérangé.
J'avais aussi pensé téléphoner
à un bénévole de SOS Amitié,
mais ils avaient tous démissionné
de peur de devenir cinglés.
Même mon compagnon préféré,
Un chat tigré habitué à mon pallier
avait , les lieux , déserté .
Par la fenêtre, il s'était jeté
et au cimetière s'était retrouvé.
J'étais par tous ignoré.
Même le feu du foyer
refusait de dévorer
les pages déchirées
que je lui avais donné,
celle d'une vie périmée
que je voulais oublier.
Le fardeau du passé
restait accroché
à ma destinée
avec fidélité.

amour en panne

Elle était debout
Comme toujours
De bon matin
Au milieu du jardin
Illuminé par un soleil
Qui faisait des merveilles
Mais Raide comme un pieu
Contemplant les cieux
Qui n'offraient aucune pluie
Même durant la nuit.
Pour son jardin desséché
Qu'elle voulait voir arroser,
Reprendre goût à la vie
Richement nourri .
Mais rien n'arrivait,
le jardin se mourrait
L'espoir s'éteignait
L'amour s'éloignait
Pour d'autres jardins
Pour d'autres lendemains
Pour une histoire sans fin

j'ai plongé mes yeux

J'ai plongé mes yeux
dans un nouveau jeu
Qui m'a entraîné
Dans de nouveaux lieux
Celui des bienheureux.
j'ai découvert d'autres libertés
pour des plaisirs sans limites
loin des mœurs et des rites.
Ce n'est point une banalité
de jouer avec les interdits
mais ça donne du piment à la vie.

Sous la pluie

J'étais sous la pluie
à l'abri d'un buis,
un instant de vie,
isolé des bruits.

J'ai voulu savouré,
avec sérénité,
un peu de liberté,
avec ma bien aimée,

en ne pensant à rien ,
ignorant les miens,
simples terriens,
réunis sans liens.

C'était agréable,
plus qu'incroyable,
d'être ainsi vulnérable
sans le moindre voile.

Le regard des autres
ressemblait au notre ,
celui des apôtres,
dans un champ d'épeautre.

Muguet du premier mai


J'ai cueilli du muguet
du premier mai.
J'en ai trouvé
en allant au pré
Je l'ai déposé
Plutôt étalé
sur une grande table
En bon bois d´érable
J'avais cru
que c'aurait plu
Mais il en fut rien
Malgré le mal de chien
Que je m'étais donné
Pour ma bien aimée
À devoir me lever
Malgré le danger.

J'ai donc décidé
De tout ramasser
Et de le distribuer
Des le jour levé
A la première venue.
Elle est apparue
Tout de rose vêtue
J'étais tout ému
De m'approcher d´elle
Je me sentais des ailles
Comme une hirondelle.
Elle était très belle
Même sans maquillage
Y avait qu'à voir son joli visage
Indemne du moindre marquage
Qui ressemblait a un paysage
Sans le moindre défaut
Au service de tout ce qui est beau
Pour régner avec ceux d'en haut
Et partager de jolis mots

les mots

Des mots cadeaux
Des mots joyaux
qu'on offre en lots
pour soigner des maux
et qui sont de véritables sceaux
Pour des poèmes toujours beaux

Ados amoureux

Ados égarés
à l'âge périmé,
ils ont choisi de s'aimer
sans être perturbés
par les regards désabusés
des témoins dépassés
choqués par leur amour
au grand jour
né d'une rencontre furtive
de deux âmes fugitives
libres d'une étreinte
véritable contrainte
subie dans leur existence
en véritable souffrance.
Les voilà nos amants,
des regards , se jouant,
main dans la main
se glissant des câlins
de bonheur plein
et sans penser à demain.

bonheur

hier, j'ai croisé le bonheur
celui que partagent deux coeurs
j'étais de bonne humeur
en compagnie de ma jolie fleur
aux milles couleurs
et aux belles valeurs.
Nous avons oublié nos peurs,
et surtout le monde des horreurs
pour un intense moment de bonheur

amour

Ignoble existence imposée
Loin de nos rêves de bonheur apaisé
Horriblement refoulés
Aux calendes du passé
Malgré notre amour partagé

Une simple page

Je ne veux pas être une simple page,
écrite à la va vite avec rage
Un souvenir écrit à l'eau de rose
Une parenthèse en guise de pause
Qui finira par s'évaporer
Ou qu'on finira par enterrer

Aucune frontière nous a intimidés
Aucune difficulté, nous a retardé

Nos disputes étaient notre quotidien
Mais c'était très enfantin.

Juste des histoires de prise de pouvoir
Pour meubler le vide du soir
Des la nuit et jusqu'au matin
c'était l'heure des câlins
Mais même dans le meilleur des mondes, tout a une fin
Et rien ne sert de faire le malin

La ligne d'horizon

Des fleurs ont poussé
Sur la ligne d'horizon
Sous un ciel étoilé
Dominant des vallons

Je suis parti en exploration
Découvrir l'inconnu
Avec l'ambition
De tout mettre à nu

Je me suis armé
en bonnes intentions
Toujours bien outillé
Pour de belles confrontations

J'ai prévu des plongées
Tout en profondeur
Histoire de savourer
Les délices du bonheur

Peu importe de n'être pas le premier
La magie est dans la rencontre
Et même si j'arrive le dernier
Il y aura toujours du plaisir à prendre
Et autant à donner ou partager .
Il en naîtra un souvenir
Sans parole et image
Qui aura du mal à mourir
Car il sera le fruit d'une rage
Qui s'annonce avec sourire
Pour un amour bien sage.

Les silences

il y a certains silences
qui sont pire que des remontrances
des mots qu'on nous adresse
et qui nous agressent

des paroles qu'on refuse de boire
tellement on ne peut y croire
des bouffées de chaleur
qui produisent de la peur

des incompréhensions
qui loin d'être des bénédictions
brouillent la parole
et c'est pas de bol.

Il ne reste plus qu'à se taire
et ce n'est pas pour plaire .
mais quand gronde l'orage
il vaut mieux rester sage

et ne pas aggraver la situation
en espérant une solution.

Lettre à une amie

Tu vas partir
et je vais en pâtir.

Plus personne à appeler,
plus savoir avec qui partager,
nos secrets délires
qui frisent la satire.

Qui pourra m'écouter ?
Qui pourrai je taquiner ?
sans rien subir,
à part un doux soupir,
même pas rêvé
et auquel je me suis habitué.

C'est sans rire
que je vais subir,
ces jours d'été,
sans pouvoir t'aimer.

Je vais me nourrir
de nos souvenirs,
des instants passés
que tu m'auras laissés.

Je sais que tu vas revenir
et que je pourrai à nouveau te chérir,
t'enlacer, t'embrasser, te respirer
et rattraper tout ce temps égaré

Et ce poème Heureux d'avoir pu l'écrire
Il ne voulait pas de mes tripes, sortir.