Sohamino

lundi 27 juin 2011

Mariage

Emballée tel un paquet cadeau
la mariée fut prise en photo
avant que les invités
ne vinrent l'embrasser.
Après les blablas du maire,
elle eut le droit aux sermons du père.
en attendant de découvrir son lit
rejointe par son inconnu de mari
le temps d'une nuit
sans avoir dit oui

La nuit, les chats ne sont pas tous noirs

Bercé dans les bras d'Orphée
Après une nuit bien agitée
Pour un repos oh combien mérité.
Je n'aurai pu imaginer
qu'un dialogue allait s'instaurer
entre mon inconscient et mon conscient
souvent aux abonnés absents,
ces derniers temps.
L'échange était surprenant.
Il évoquait des moments troublants
d'un passé remuant
entrecoupé d'images en noir et blanc
qui me replongeaient dans une réalité lointaine
marquée par une éducation puritaine
qui m'imprégna jusqu'à la trentaine
en me maintenant en quarantaine
sans provoquer pour autant en moi de haine

Le sommeil

La nuit n'avait pas fini de s'éloigner
que j'étais déjà réveillé
avec la malsaine idée
de n'avoir pas eu le temps de rêver.
L'esprit encore dans le brouillard,
les yeux rivés sur le placard
j'en avais un peu marre
de toujours me coucher tard.
soudain le réveil se mit en transe
dans un mouvement de balance
en gardant la cadence
pour me rappeler l'heure de la sentence

10/11/08 5h30

Je suis libre

Le soleil est revenu.
Mes yeux se sont ouverts.
Je suis sorti de ce sommeil qui m'avait enveloppé.
Mon esprit n'est plus noyé par les larmes de rage qui ont jailli tel un flot sans fond.
Je respire, tout a changé.
Les chaînes se sont brisées.
J'étais l'esclave, mais je ne deviens pas le maître, je le fuis.
Tout comme l'oiseau s'éloigne de la cage.
Oh mon Dieu, je perds la tête.
Suis-je toujours inconscient ou plutôt insouciant.
Je n'ai point changé pour autant.
Je n'ai pas rompu, je me suis éloigné pour mieux me rapprocher.
J'ai fermé les yeux pour mieux te voir.
Pour t'admirer comme je le veux.
Mais maintenant, j'ai tout rompu.
J'ai déchiré le voile qui nous sépare et tout s'est écroulé.
Les oiseaux continueront à chanter,
mais nous ne nous regarderons plus comme auparavant.
La guerre est terminée.
La paix est signée.
Nous sommes devenus amis pour le meilleur et pour le pire.
Nous sommes enfin libres.
juillet 1984

A tout à l'heure, l'artiste

Quoi que tu aies fait dans ton passé,
quelque soit le nombre de femmes que tu as fait pleurer ou
le nombre d'enfants que tu as abandonnés
Quoi que tu aies pensé de la politique française,
tu vas nous manquer Henri
Mais merci quand même pour tout le bonheur que tu nous as donné en 75 ans de carrière
Mais je ne suis pas triste car je sais que tu es encore parmi nous et tes chansons sont éternelles

Espoir

Tiens ça me rappelle, une vieille histoire
qui me revient souvent quand je visite un manoir
celle de cette rivière qui reflétait un visage tel un miroir
ce visage qui était en moi , le temps d'un soir,
gracieusement embelli par un chapeau noir.
Ces souvenirs me donnaient de l'espoir.
Mais il n'y avait que moi pour y croire

Amour et Haine

La poésie est un art sublime plein de délicatesse qui permet à des gens timides d'exprimer des sentiments profonds sans donner l'impression d'être ridicule.

Aujourd'hui, je me sens comme envahi d'une sensation de légèreté. Pour la première fois, depuis 25 ans, je redécouvre cette "chose" qui me donne des frissons dans tout le corps, qui me fait poser des questions sans réponses qui me fait tout remettre en question.
Je ne sais plus quoi dire, je me laisse vivre en essayant de m'accrocher à tout ce que je peux. Mais la tourmente comme un ouragan l'emporte. Je ne suis plus qu'un corps désarticulé incapable de faire un choix , de se prendre en charge.
Je pensais être définitivement vacciné contre cette maladie.
Mais le virus était au plus profond de moi, n'attendant que le bon moment pour s'exprimer.
Je ne sais pas si la maladie m'a complètement envahi. Je me bats avec comme seule arme , ma rage de vivre.

Offrande

Tel le malin, tu pénètres en moi
aussi facilement qu'une pierre tombe dans l'eau.
Les fleurs se mettent à danser
au beau milieu des feuilles qui applaudissent.
Elles se font des révérences mais secouées par le vent, se mettent à sangloter.
Les larmes qu'elles déversent s'écoulent à flot de mes yeux qui troublés continuer à rêver.
Le vent, tel un gentleman se tait brusquement et se retire pour laisser place au flamboyant soleil
Pendant ce temps, nos demoiselles secouent leur robe de pétales aux couleurs vives ternies puis reprennent la cadence avec bonheur
La chaleur,l'air moite m'étouffent.
Mon corps semble se vider de son âme.
Les fleurs continuent à danser de plus belle
telles des torches dont les flammes en tournoyant forment un immense brasier consommant le peu d'énergie qui reste en moi.
Je me sens vaciller quand soudain tout s'arrête, le feu s'éteint, le soleil s'éloigne, le silence apparaît et les fleurs redeviennent fleurs.
Et moi, j'ai continué à te regarder comme si de rien n'était en te présentant ce bouquet de roses cueillies sur le chemin du bonheur

La colère

J'ai patienté toute la matinée,
on ne m'a point aidé
j'ai déballé toutes mes vérités
on ne m'a pas calculé
j'ai préféré la fermer
on m'a regardé

Les larmes du ciel

Elle tombe, c’est le déluge continu et glacial.
La pluie redoutée et espérée à la fois est enfin arrivée.
Elle se faufile partout et gonfle rivières et fleuves.
Elle tue et donne la vie selon ses caprices.
Elle fait la joie des paysans et le malheur des citadins,
Enveloppant la terre de son manteau humide.
Tel un revenant sorti des ténèbres,
L’homme se cache, il a peur du ciel.
Pas de chance, la pluie n’est pas venue pour le laver de ses péchés
Tant pis pour lui, Dieu lui fera son affaire plus tard.
Pendant ce temps, notre chère dame nature fait la belle et en profite pour faire sa toilette.
Mais au milieu d’un parc sur un ban public,
Deux corps insouciants s’en donnent à coeur joie.
La pluie fâchée, redouble de violence. Ils la narguent.
Les pauvres petits, ils n’ont plus les pieds sur terre.
Enlacés, l’un à l’autre, ils ont oublié qu’il pleuvait ou plutôt ils s’en moquent.
Infatigablement, ils jouissent amoureusement dans un plaisir délirant.
Rassasiés, leurs corps encore tout chaud se séparent.
Pendant que la pluie continue à tomber, goutte après goutte,
Ils se mettent à pleurer de joie et de bonheur