Sohamino

dimanche 25 novembre 2012

Palestine sous les bombes

Elles étaient tombées
Dans un bruit lourd
À l'heure du thé
Derrière la cour

C'était chez le voisin
On avait rien vu
Sauf les chiens
Qui avaient tout entendu
Les terribles explosions
Que nous, devenus sourds
N'y prêtons plus attention
Même en plein jour.

Le ciel était parsemé
De mille lumières
Qui venaient s'écraser
Comme de laides pierres

Sur les petits enfants
Qui imaginaient la fête
Et les bras en avant
Levant bien haut la tête .

Ils devinaient des fusées
D'un joli feu d'artifice
Qui allaient les décapiter
Pour un ultime sacrifice.

Les lumières s'éteignirent
Dans un silence mortel
Avant d'entendre gémir
Dans un semblant de rituel.

Une myriade d'ambulances
Sirènes hurlantes .
Démolissant un peu plus l'ambiance
Dans une longue déferlante
De points lumineux clignotant
Qui formaient un long cortège
On aurait cru un serpent.
Le silence allait vite revenir
L'événement ne sera plus qu'un souvenir
Toujours les mêmes à subir
Et encore les mêmes à punir
Et à faire encore plus souffrir
En prenant beaucoup de plaisir
Un peuple qui refuse de partir
Un peuple qui refuse de mourir

Innocence syrienne



Un enfant,
qui gît sur le sol.
Un enfant ,
qui n'a pas eu de bol.
Un enfant
victime d'une armée folle.
Un enfant,
qui ne jouait aucun rôle.
Un enfant ,
mort à cause d'une Onu molle.
Un enfant ,
qui avait l'avenir devant lui
et qui a pris le chemin du paradis.
Il est né en Syrie,
c'était son unique pays.
Bashar lui a ôté la vie
et ses parents sont anéantis.
Le spectacle est fini,
vous pouvez continuer à regarder votre série
.

dimanche 18 novembre 2012

La gentillesse

C'est pourtant tellement simple,
de s'échanger des sourires.
C'est pourtant tellement simple,
un bonjour même pour rire.
Ça ne coûte même rien
de saluer son voisin.
C'est moins pénible
que de faire le terrible.
J'ai encore en mémoire,
cette famille sur le trottoir,
qui attendait que la chaussée se dégage,
avant qu'elle ne s'engage.
Je m'étais arrêté
pour qu'elle puisse passer.
Je regardais l'enfant
avancer doucement,
le regard serein,
tenant sa maman par la main. Et puis soudain sans prévenir,
Il se retourna pour m'offrir
son plus beau sourire,
d'un très beau geste
des plus modestes
et d'une grande politesse,
tout plein de tendresse.
Il se renouvelât à nouveau
Un peu plus haut.
Des actes simples qui font du bien.
Des actes simples pour moins que rien.
A la portée de tout un chacun
pour donner un sens au mot humain.

Aux urgences

Je suis allongé sur un brancard
comme un vieux tocard.
Il est assez tard
et je commence à en avoir marre.
J'ai été bien pris en charge
par une doctoresse bien sage
et une médecin stagiaire
qui a déjà fait de l'humanitaire.
Elle se prénomme Caroline,
une voix douce comme de la lanoline.
J'adore sa charmante compagnie,
elle me réconcilie avec la vie.
Elle a sur le front une belle mèche
et comme elle vient d'Ardèche,
elle ne peut qu'avoir mon estime
même hors des moments intimes.
On m'a fait subir des tests
et pour ne pas être en reste,
on m'a questionné
comme à la récré.
J'ai bien répondu
sans être pris au dépourvu
mais le temps passe
et là vraiment je me lasse,
de voir des infirmiers
passer comme des lévriers,
croiser des stagiaires
toujours en affaire
dans le couloir trop bruyant
où on distingue des hurlements.

Déjà vint trois heures
et encore ici à contre cœur
Vivement une bonne nouvelle
pour aller battre des ailes
comme les oiseaux,
loin des hôpitaux .

mercredi 7 novembre 2012

Le poète a disparu



 
Sa plume a parcouru ses pages
et nous a transmis ses messages

fruits de ses voyages
aux pays des mirages.

Il avait conquis nos coeurs
en nous offrant du bonheur
et surtout en apaisant nos peurs

héritées de nuits d'horreurs
Il a été par ses écrits
un baume pour nos vies
et encore quand je le lis
j'oublie mes soucis

Alors oui, il a disparu mais pas son esprit que j'ai vu,
encore hier dans la rue
et pourtant je n'avais pas bu

Il était dans l'âme des gens
qui étaient là, le regard errant
tous derrière et lui devant,
avançant le dos au vent.

Aujourd'hui, Il s'en va rejoindre le cimetière ,
L'aboutissement de nos galères
Les souvenirs seront vite couverts
Par le temps et le lierre
Et d'autres guerriers et guerrières
Reprendront le combat avec les pierres
Laissées le long des routes forestières
Pour bâtir des ponts pour un monde sans frontière.

dimanche 4 novembre 2012

Les naufragés de la vie

Ils sont nombreux les naufragés
qui cherchent leur destinée .
Ils errent dans les eaux tourmentées
avec ou sans bouée
espérant sur un nuage, flotter.
Ils sont là encore à minuit,
cherchant à construire leur vie
mais Ils n'ont rien trouvé
et pourtant ils ont cherché.
Du temps ils ont passé
parmi les oubliés
mais aussi les déracinés
à toujours espérer
un jour la liberté
dans les bras de leur bien aimée