Sohamino

dimanche 25 novembre 2012

Palestine sous les bombes

Elles étaient tombées
Dans un bruit lourd
À l'heure du thé
Derrière la cour

C'était chez le voisin
On avait rien vu
Sauf les chiens
Qui avaient tout entendu
Les terribles explosions
Que nous, devenus sourds
N'y prêtons plus attention
Même en plein jour.

Le ciel était parsemé
De mille lumières
Qui venaient s'écraser
Comme de laides pierres

Sur les petits enfants
Qui imaginaient la fête
Et les bras en avant
Levant bien haut la tête .

Ils devinaient des fusées
D'un joli feu d'artifice
Qui allaient les décapiter
Pour un ultime sacrifice.

Les lumières s'éteignirent
Dans un silence mortel
Avant d'entendre gémir
Dans un semblant de rituel.

Une myriade d'ambulances
Sirènes hurlantes .
Démolissant un peu plus l'ambiance
Dans une longue déferlante
De points lumineux clignotant
Qui formaient un long cortège
On aurait cru un serpent.
Le silence allait vite revenir
L'événement ne sera plus qu'un souvenir
Toujours les mêmes à subir
Et encore les mêmes à punir
Et à faire encore plus souffrir
En prenant beaucoup de plaisir
Un peuple qui refuse de partir
Un peuple qui refuse de mourir

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