Orage du matin

Après l'orage du matin
j'avais voulu un calin,
je n'eus le droit à rien.
cela m'aurait fait du bien
de découvrir autre chose
que des gens moroses
qui gâchent leur vie
à tenir compte des on dit
en négligeant l'essentiel
en instants virtuels.
Il n'y a qu'à voir leur tête
qui les rend bête
et quand on tente de les lire,
on ne peut qu'en rire.
Terrible leur prose,
pas à l'eau de rose.
elle mérite le détour,
de nuit comme de jour.
Ils doivent être bien tristes
un peu comme mon buraliste
qu à force de lire france soir
a fini par voir tout en noir
et à prendre les sports divers
pour de simples faits divers.

Mais dans l'artificiel
tout n'est pas cruel.
Il y a de belles causes
loin de la sinistrose
portées par des esprits sains
généreux et humains
qui savent se dévoiler
en évitant de s'égarer
pour servir leur combat
très loin des débats
stériles et gonflants
réservés aux fainéants
et imposés par des spécialistes
aux idées rigoristes.
Il y a aussi des curiosités
gorgées de légèretés
auxquelles, on ne peut faire la fine bouche
et dont en prendrait même une seconde couche.
Il arrive que les mondes se télescopent
et pas besoin de microscope
pour en mesurer les effets
qu'on devine au nombre de plaies
qui sont autant de traces
laissées sur la surface
d'une vie simplement morne
à l'approche d'un automne
annonciateur d'un hiver
tout de travers