Je les ai vus
dans la rue.
le regard dur,
je vous le jure.
Ils marchaient, le pas lourd
en direction de la tour.
Ils étaient vieux
pas forcément pieux.
Ils avançaient,
le visage défait,
tenant dans leurs mains
les journaux du matin .
Oh ce n'est pas par choix
Et aucunement par foi
C'est leur métier
de retraité.
c'est presque la fin
mais ils ont encore faim.
Peut être d'espoir
Même s'ils ne veulent pas y croire
Avec la conjoncture,
C'est la déconfiture .
Le loyer à payer
et les enfants à élever
Une pension de misère
pour une vie de galère.
Ils lèvent la tête au ciel
pour ne voir qu'un soleil cruel
qui ne réchauffe pas les cœurs
ni éloigne les peurs .
A l'horizon point d'avenir.
Ils marchent pour mourir
Debout dans un coin,
en silence et très loin.
(Th)
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